Point d’étape et perspectives…
Nous voici donc en 2023, 5 années que nous sommes installés… Déjà ! Mais où en est la ferme ?
Notre troupeau de vaches Bordelaises s’est bien développé ! Souvenez vous, partis d’une seule génisse en 2017, puis avec l’achat de 5 mères en 2018 et surtout 75% de vêlages ayant donné des femelles, nous voici rendus à 13 vaches (d’à peine 3 ans à bientôt 14 ans !) et 1 taureau, 7 génisses (de 6 mois à 2 ans passés) et 8 veaux et velles à ce jour. Tout ça, grâce aux trois taureaux prêtés par le Conservatoire des Races qui se sont relayés sur la ferme : Mercure, puis Esneko et aujourd’hui Pippin… Et donc aucune femelle n’a été vendue pour le moment pour la viande. Une part de celles-ci constitue notre développement et demain notre renouvellement, deux premières génisses ont été vendues pour démarrer un autre troupeau dans les Landes, et il serait intéressant de diffuser des femelles pour développer notre belle race à très faible effectif encore relativement menacée puisque nous comptons aujourd’hui seulement 300 femelles inscrites… Une des races les plus petites en terme d’effectif en France. Aujourd’hui, il s’agit pour notre ferme de se stabiliser entre 13 et 15 vaches mères.
Concernant les brebis Landaises, un développement comparable a opéré depuis notre installation. Initialement nous avions acheté deux lots : 20, puis 60 femelles en 2016 et 2017… Au fil des années, nous avions d’abord gardé toutes les femelles comme reproductrices sans exception. Puis à partir de 2021, et pour répondre aux demandes, nous avons diffusé pas moins de 120 brebis, agnelles et béliers reproducteurs. De sorte que jusqu’à maintenant, très peu de femelles ont été vendues pour la viande. Et nous pouvons compter à ce jour environ 200 brebis mères dans notre troupeau, des agnelles de presque 1 an, jusqu’à nos doyennes d’une dizaine d’année… Là aussi, notre « objectif » étant atteint, nous devons stabiliser l’effectif. Et donc il s’agit se consacrer au renouvellement de la troupe avec une attention à la diversité phénotypique, à l’esthétique, et d’une manière générale à toutes les qualités de résilience, de rusticité et d’adaptation à nos milieux. Nos agnelages de cet hiver se déroulent sans trop de problème. La sécheresse de cet été nous a induit une première vague d’agnelage sur la fin novembre jusqu’à fin décembre, pour une centaine d’agneaux. Le reste, une autre centaine devrait survenir de manière plus étalée sur le printemps de maintenant jusqu’à avril.
Côté techniques d’élevage, paysannerie et humains, nous avons aussi développé pas mal de compétences et savoir-faire. Des qualités pratiques et manuelles, notamment pour la pose des clôtures mobiles, l’abreuvement, la conduite et la contention des animaux, les soins… Mais aussi, de l’adaptation au milieu et aux saisons, avec la gestion des rotations de pâtures et l’affourragement, l’entretien des parcelles, la constitution des stocks de foin… Et l’ouverture à l’extérieur avec, la communication, la commercialisation, l’accueil de groupes et du public, les foires, les marchés… Puis, la gestion administrative et comptable, l’approvisionnement, les réglementations, les certifications, les registres d’élevage, les contrôles… Et enfin, l’humain au cœur, la répartition des tâches, la gestion des problèmes de santé, le remplacement salarial, les formations et les engagements collectifs, les stagiaires… Le travail est varié et intéressant, parfois un peu trop !
Et tout ça fonctionne plutôt bien, y compris dans notre capacité à intégrer les aléas et réagir aux difficultés (climatiques, techniques et matériels, santé animale et humaine…).
Nous pouvons dès à présent confirmer certains de nos engagements :
- pour un élevage certifié en agriculture biologique et Pâtures & Papilles, exclusivement alimenté à l’herbe et au foin, avec des soins par les plantes et minéraux naturels ;
- pour la sauvegarde du patrimoine génétique que constituent nos races anciennes, rustiques, et capables de s’adapter à des pratiques les plus respectueuses possibles de l’écologie des milieux, et des ressources naturelles qui s’y trouvent ;
- pour que les produits de notre travail, aux qualités multiples soient valorisés le plus justement, directement et localement et par là que notre ferme s’intègre au mieux dans son contexte socio-culturel et économique local.
Et il s’agit de continuer à se remettre en question, évoluer, s’adapter et donc prendre le temps de sortir du guidon de notre travail d’astreinte… parfois plus facile à dire qu’à faire !
Si toute notre aventure de ferme est possible, c’est aussi surtout grâce au soutien de nombreuses personnes qui nous entourent de près ou de loin : nos voisins, nos amis d’ici ou là-bas, nos clients, les réseaux associatifs auxquels nous adhérons… Et nous vous remercions tous chaleureusement !
Enfin, même si l’élevage reste une activité prenante avec une attention de chaque instant, nous avons toujours un très grand plaisir à accueillir et partager. Alors n’hésitez à venir nous voir !
A bientôt, Iska & Marina.
6 réponses
Bravo
Merci, belle journée !
Super post, toujours au top Iska et Marina !
Le bonjour à Isaé, Elio et Loïs 🙂
Merci, bises chez toi.
Salut Iska et Marina,
Je lis régulièrement vos actualités sans jamais prendre le temps de vous mettre un petit message. Ce bilan de vos 5 années est l’occasion! Félicitations à vous pour cette belle aventure et cet engagement total pour une autre alimentation.
Le temps passe vite, les évènements de la vie font que nous n’avons pas eu l’occasion de nous croiser depuis très longtemps, j’ai ça dans un coin de ma tête, j’espère m’arrêter un jour sur la route des Pyrénées, de l’Espagne!
Des bises à vous deux
Guillaume
Salut Guillaume, oh oui que le temps file… Et merci de ce commentaire sympa. N’hésite pas à passer nous voir à l’occasion ! Bises chez toi, Iska et Marina.